Penser à l’autre ou penser à soi ?

Durant notre enfance, nos parents ont été les vecteurs d’une série de croyances, de valeurs et de comportements qui leur semblaient importants pour correspondre aux attentes des autres et pouvoir se conformer à la société pour y trouver sa place. Nous n’étions donc pas autorisés à avoir certaines pensées, ni certains sentiments, nous avons dû même supprimer certaines tendances naturelles, nier certaines aptitudes et talents.

Certains parents transmettaient également le message inconscient ou pas : «Si tu ne fais pas ceci ou cela, je vais être très malheureux(se)».

De ce fait, par peur de ne pas être aimé(e)…  et par sentiment de culpabilité, nous avons donc assimilé que nous devions impérativement agir et transformer nous-mêmes pour donner à l’autre ce qu’il a besoin de recevoir.

Conditionnés à croire que l’amour de l’autre dépend de nos actes, nous nous sommes imprégnés, dès le départ, d’une vision faussée de l’amour et notre bonheur est fondé sur des dépendances. Les psychologues évoquent le fonctionnement type de l’assujettissement ; se renier soi-même pour le(s) autre(s), ce(s) derniers compte(nt) beaucoup plus que soi. La personne se fixe ainsi des obligations envers autrui par peur d’entrainer des souffrances dont il/elle se sentirait coupable.

Et inversement, nous avons aussi intégré dans notre schéma de pensée que notre bonheur (et notre amour pour l’autre) dépend de ce qu’il/elle fait ou ne fait pas. Nous nous plaçons ainsi dans une position d’attente ; que ce soit l’autre qui comble nos manques, répare nos blessures et nous rende heureux. Notre Bonheur et notre Bien-être relèveraient donc de la responsabilité de notre partenaire.

Vivant sur ces fausses croyances concernant l’amour, le couple peut devenir rapidement l’association de deux personnes insatisfaites de leur sort. Le bonheur ne venant pas de l’intérieur de soi mais de l’extérieur ; celui ou celle qui renonce et/ou se sacrifie s’attend à ce que ses propres désirs et envies soient satisfaits de la même manière par son partenaire.

Et, finalement, nous réalisons que le couple ne remplit pas ce rôle que nous lui avions attribué, à tort, de combler nos manques. Mais qu’au contraire, la vie de couple nous prive encore plus de la possibilité de nous donner à nous-mêmes ce dont nous avons besoin, tant nous nous épuisons à donner à l’autre ce dont il a besoin.

Nous pouvons donc être envahis d’un sentiment de colère intérieure… irrité(e) envers les autres car ils nous empêchent de nous réaliser, de vivre comme nous le souhaiterions, d’être heureux.. Cette colère s’accumulant au fil du temps peut tout d’abord entretenir une résistance passive ; un message qui n’est pas souvent clair et une attitude pas forcément compris par l’autre ….. La majorité des personnes se sente mal sans trop savoir cerner d’où vient leur malaise. Jusqu’à ce que la goutte d’eau déborde et c’est la démission !

Comment y remédier ?

Faire un bilan de son couple ? Tracer sa propre « Carte du Tendre » ?

« Dans un couple, peut être que l’important n’est pas de vouloir rendre l’autre heureux, c’est de se rendre heureux et d’offrir ce bonheur à l’autre »  -Jacques Salomé-

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